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"Les chroniques de Moritz" : L’animal est-il la mesure de toute chose ?

Publié le : 18-02-2019

Gérard Pouettre

Moritz évoque le rôle et l'utilité "originale" des animaux dans notre société. Grâce à Gérard Pouettre (écriture) et Jean-Marie Brochard (illustration) qui veillent sur lui, Moritz nous propose une nouvelle fois un régard original sur le monde des humains qui l'entoure.

 

MoritzL’animal est-il la mesure de toute chose ?

Les humains veulent nous faire croire qu’ils sont capables d’évaluer tout ce qui se passe dans le monde avec leurs propres instruments de mesure - les mètres, les kilos, les volts, les années-lumière, les nanosecondes… - sans avoir recours à des références animales.
Mais leurs instruments sont totalement abstraits, donc sans l’avouer, ils nous utilisent souvent pour que leurs semblables comprennent de quoi il s’agit.

Sur BFM (les Bêtes Fixent la Mesure), ils ont montré qu’il y a toutes sortes d’animaux dans le ciel : une petite ourse et une grande, un grand chien et un petit, un lion, un cygne, une girafe… cela on le savait déjà, comme souvent sur BFM. Mais à ce bestiaire, il faut ajouter une nouvelle bestiole, une voie lactée en escargot, un escargot gigantesque, si grand qu’il recouvre bien des constellations et si subtil qu’il en était invisible jusqu’aux données du satellite Gaia.

Les humains ont aussi besoin de nous pour des mesures beaucoup plus terre à terre. Chez Hippea..., ils évaluent à 18 hippopotames le poids de l’équipement d’une maison en France ou en Suède. Heureusement que nous, les chats, n’avons pas besoin d’un gros équipement. Bien sûr, on utilise les lits, les canapés, les fauteuils, etc… mais notre vie est courte.

Même leur sécurité nécessite de plus en plus notre intervention. Après les moutons, puis les faucons sur les aéroports, voilà maintenant les chèvres pour la protection contre les incendies au Portugal. Elles débroussaillent les zones vulnérables et inaccessibles pour les hommes même avec leur matériel moderne. Quand je pense, se dit Moritz, que certains footballeurs se font traiter de chèvre sur RMC (Radio qui se Moque des Chèvres), c’est une insulte pour les chèvres !

La situation politique n’échappe pas non plus à l’intervention animale. En Grande Bretagne, une manifestation contre le Brexit a été organisée par les chiens et leurs maitres qui ont peur de manquer de soins vétérinaires. Et les échanges de chiens entre les dirigeants des deux Corées ont aussi permis leur rapprochement. Décidément, même à contre cœur, Moritz ne peut que les féliciter.

Par contre, les animaux peuvent aussi être la mesure de tensions internationales. Si on veut évaluer l’étendue des problèmes migratoires, il faut aussi observer les rennes migrants qui provoquent un conflit entre la Suède et la Norvège. Les norvégiens disent que si les bêtes suédoises viennent grignoter leur verdure, elles mettent en péril les animaux des voisins, et donc leur économie ; mais les rennes suédois accusent à l’inverse leurs congénères norvégiens. Moritz voudrait bien concilier tous les rennes mais son pelage est trop mince et trop fragile pour affronter le froid polaire.

Il serait plutôt d’accord pour figurer sur des « fausses » affiches permettant à des demandeurs d’emploi d’en retrouver un. C’est ce qui est arrivé à un chômeur d’Albi qui a apitoyé des employeurs avec une photo de chat. Donc les chats peuvent favoriser la baisse du chômage et influencer l’économie grâce à leur talent de communication.

Gérard Pouettre

Moritz évoque le rôle et l'utilité "originale" des animaux dans notre société. Grâce à Gérard Pouettre (écriture) et Jean-Marie Brochard (illustration) qui veillent sur lui, Moritz nous propose une nouvelle fois un régard original sur le monde des humains qui l'entoure.

 

MoritzL’animal est-il la mesure de toute chose ?

Les humains veulent nous faire croire qu’ils sont capables d’évaluer tout ce qui se passe dans le monde avec leurs propres instruments de mesure - les mètres, les kilos, les volts, les années-lumière, les nanosecondes… - sans avoir recours à des références animales.
Mais leurs instruments sont totalement abstraits, donc sans l’avouer, ils nous utilisent souvent pour que leurs semblables comprennent de quoi il s’agit.

Sur BFM (les Bêtes Fixent la Mesure), ils ont montré qu’il y a toutes sortes d’animaux dans le ciel : une petite ourse et une grande, un grand chien et un petit, un lion, un cygne, une girafe… cela on le savait déjà, comme souvent sur BFM. Mais à ce bestiaire, il faut ajouter une nouvelle bestiole, une voie lactée en escargot, un escargot gigantesque, si grand qu’il recouvre bien des constellations et si subtil qu’il en était invisible jusqu’aux données du satellite Gaia.

Les humains ont aussi besoin de nous pour des mesures beaucoup plus terre à terre. Chez Hippea..., ils évaluent à 18 hippopotames le poids de l’équipement d’une maison en France ou en Suède. Heureusement que nous, les chats, n’avons pas besoin d’un gros équipement. Bien sûr, on utilise les lits, les canapés, les fauteuils, etc… mais notre vie est courte.

Même leur sécurité nécessite de plus en plus notre intervention. Après les moutons, puis les faucons sur les aéroports, voilà maintenant les chèvres pour la protection contre les incendies au Portugal. Elles débroussaillent les zones vulnérables et inaccessibles pour les hommes même avec leur matériel moderne. Quand je pense, se dit Moritz, que certains footballeurs se font traiter de chèvre sur RMC (Radio qui se Moque des Chèvres), c’est une insulte pour les chèvres !

La situation politique n’échappe pas non plus à l’intervention animale. En Grande Bretagne, une manifestation contre le Brexit a été organisée par les chiens et leurs maitres qui ont peur de manquer de soins vétérinaires. Et les échanges de chiens entre les dirigeants des deux Corées ont aussi permis leur rapprochement. Décidément, même à contre cœur, Moritz ne peut que les féliciter.

Par contre, les animaux peuvent aussi être la mesure de tensions internationales. Si on veut évaluer l’étendue des problèmes migratoires, il faut aussi observer les rennes migrants qui provoquent un conflit entre la Suède et la Norvège. Les norvégiens disent que si les bêtes suédoises viennent grignoter leur verdure, elles mettent en péril les animaux des voisins, et donc leur économie ; mais les rennes suédois accusent à l’inverse leurs congénères norvégiens. Moritz voudrait bien concilier tous les rennes mais son pelage est trop mince et trop fragile pour affronter le froid polaire.

Il serait plutôt d’accord pour figurer sur des « fausses » affiches permettant à des demandeurs d’emploi d’en retrouver un. C’est ce qui est arrivé à un chômeur d’Albi qui a apitoyé des employeurs avec une photo de chat. Donc les chats peuvent favoriser la baisse du chômage et influencer l’économie grâce à leur talent de communication.

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