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"Chronique de Moritz" : Liberté, solidarité, fraternité

Publié le : 30-04-2018

Gérard Pouettre Quel plaisir de retrouver tous les quinze jours notre ami Moritz, chat noir, bienveillant, européen et très connecté à l'actualité revient pour nous délivrer son point de vue sur ce monde qui l'entoure.… Grâce à Gérard Pouettre, il intervient régulièrement dans le Journal de François pour notre plus grand plaisir. Et merci à Jean-Marie Brochard pour ses illustrations de Moritz !

 

Moritz - illustration Jean-Marie BrochardLiberté, solidarité, fraternité

Moritz ne s’attendait pas à célébrer la vache, avec laquelle il n’a, à ce jour, jamais eu de relation. Mais deux informations mettant en scène ce mammifère ne pouvaient pas lui échapper.
Moritz sous estimait cet animal et ne lui accordait pas plus d’intérêt que les vaches elles-mêmes pour les trains qu’elles regardent passer, jusqu’à ce qu’il apprenne qu’une vache hollandaise s’était échappée d’un abattoir pour éviter la mort. Vivre dans une ferme, n’est pas comme le nom l’indique, l’existence la plus ouverte, mais pour elle, c’était tout de même synonyme de liberté.
Plutôt une vie un peu contrainte que la mort. Ce réalisme fait prendre conscience à Moritz du privilège qu’il a de jouir d’autant de liberté. Et, tant qu’à faire, cette vache s’est permise de se réfugier dans un bois où les hommes ont renoncé à la chercher. Une prise de risque supplémentaire qui laisse Moritz admiratif.
Il repense au film La vache et le prisonnier, qu’il avait vu dans sa version animalière, où Marguerite sert de laissez-passer au prisonnier qui s’évade. Elle est à la fois le symbole de la liberté et de la fraternité avec Charles.
Ce n’est probablement pas ce film qui a donné l’idée aux autorités indiennes d’introduire des vaches, à titre expérimental, dans certaines prisons, mais Moritz y voit un parallèle. Au pays des vaches sacrées, les détenus seraient aidés par leurs pouvoirs magiques tout en exerçant des fonctions utiles : la traite, le recyclage des déchets… ce qui faciliterait leur réinsertion. Ils parlent même de « thérapie de la vache ». Moritz, qui connait les vertus de la Chathérapie, trouve que c’est un peu exagéré.
Mais cet exemple fait ressortir les vertus de la coopération et de la fraternité un peu sacrifiées dans nos sociétés hyper compétitives. Que les manchots se regroupent face au froid, que les lionnes chassent ensemble, que les arbres se redistribuent les nutriments des plus forts vers les plus faibles doit nous encourager à garder l’équilibre entre concurrence et entraide… Moritz se gratte l’oreille car il ne se retrouve pas dans ces catégories ; il se dit que les chats sont peut-être hors du monde et c’est pour cela qu’ils sont si recherchés.
Moritz assume ainsi une certaine complémentarité avec la vache. Elle, symbole de l’utilité, de la bienfaisance ; lui, le chat, symbole de la liberté, de l’indépendance. Ce n’est certainement pas un hasard si une des postures de base du yoga s’appelle le Chat-vache. Vous avez mal au dos ? Moritz vous conseille le Bidalasana.
En faisant cet exercice, une suggestion lui vient à l’esprit : convaincre ses maitres de ne plus manger ni lui faire manger de la viande bovine.

Gérard Pouettre Quel plaisir de retrouver tous les quinze jours notre ami Moritz, chat noir, bienveillant, européen et très connecté à l'actualité revient pour nous délivrer son point de vue sur ce monde qui l'entoure.… Grâce à Gérard Pouettre, il intervient régulièrement dans le Journal de François pour notre plus grand plaisir. Et merci à Jean-Marie Brochard pour ses illustrations de Moritz !

 

Moritz - illustration Jean-Marie BrochardLiberté, solidarité, fraternité

Moritz ne s’attendait pas à célébrer la vache, avec laquelle il n’a, à ce jour, jamais eu de relation. Mais deux informations mettant en scène ce mammifère ne pouvaient pas lui échapper.
Moritz sous estimait cet animal et ne lui accordait pas plus d’intérêt que les vaches elles-mêmes pour les trains qu’elles regardent passer, jusqu’à ce qu’il apprenne qu’une vache hollandaise s’était échappée d’un abattoir pour éviter la mort. Vivre dans une ferme, n’est pas comme le nom l’indique, l’existence la plus ouverte, mais pour elle, c’était tout de même synonyme de liberté.
Plutôt une vie un peu contrainte que la mort. Ce réalisme fait prendre conscience à Moritz du privilège qu’il a de jouir d’autant de liberté. Et, tant qu’à faire, cette vache s’est permise de se réfugier dans un bois où les hommes ont renoncé à la chercher. Une prise de risque supplémentaire qui laisse Moritz admiratif.
Il repense au film La vache et le prisonnier, qu’il avait vu dans sa version animalière, où Marguerite sert de laissez-passer au prisonnier qui s’évade. Elle est à la fois le symbole de la liberté et de la fraternité avec Charles.
Ce n’est probablement pas ce film qui a donné l’idée aux autorités indiennes d’introduire des vaches, à titre expérimental, dans certaines prisons, mais Moritz y voit un parallèle. Au pays des vaches sacrées, les détenus seraient aidés par leurs pouvoirs magiques tout en exerçant des fonctions utiles : la traite, le recyclage des déchets… ce qui faciliterait leur réinsertion. Ils parlent même de « thérapie de la vache ». Moritz, qui connait les vertus de la Chathérapie, trouve que c’est un peu exagéré.
Mais cet exemple fait ressortir les vertus de la coopération et de la fraternité un peu sacrifiées dans nos sociétés hyper compétitives. Que les manchots se regroupent face au froid, que les lionnes chassent ensemble, que les arbres se redistribuent les nutriments des plus forts vers les plus faibles doit nous encourager à garder l’équilibre entre concurrence et entraide… Moritz se gratte l’oreille car il ne se retrouve pas dans ces catégories ; il se dit que les chats sont peut-être hors du monde et c’est pour cela qu’ils sont si recherchés.
Moritz assume ainsi une certaine complémentarité avec la vache. Elle, symbole de l’utilité, de la bienfaisance ; lui, le chat, symbole de la liberté, de l’indépendance. Ce n’est certainement pas un hasard si une des postures de base du yoga s’appelle le Chat-vache. Vous avez mal au dos ? Moritz vous conseille le Bidalasana.
En faisant cet exercice, une suggestion lui vient à l’esprit : convaincre ses maitres de ne plus manger ni lui faire manger de la viande bovine.

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