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"Chronique de Moritz" : D'Erasme à Mamata

Publié le : 11-06-2018

Gérard Pouettre Quel plaisir de retrouver tous les quinze jours notre ami Moritz, chat noir, bienveillant, européen et très connecté à l'actualité revient pour nous délivrer son point de vue sur ce monde qui l'entoure.… Grâce à Gérard Pouettre, il intervient régulièrement dans le Journal de François pour notre plus grand plaisir. Et merci à Jean-Marie Brochard pour ses illustrations de Moritz !

 

D'Erasme à Mamata

Moritz Moritz sait que, selon leur lieu de naissance, les chatons n’ont pas les mêmes chances dans la vie, mais il découvre qu’il en est de même pour les enfants.
En regardant un reportage sur Planète Chat, il a l’impression que le destin de chacun se joue sur un coup de dés.

Cela commençait par ceux qui ont le plus de chance : les bébés Erasmus. Moritz pensait qu’il s’agissait de bébés nés sur une autre planète car il ne connaissait pas le dispositif européen créé il y a 30 ans pour les étudiants. Il voit bien l’intérêt de faire ses études dans un autre pays puisque lui-même a des maitres d’origine différente mais, les a-t-on envoyés pour avoir un diplôme ou pour faire des enfants, se demande-t-il ?
Il semble qu’ils aient souvent réussi les deux puisqu’il y a maintenant plus d’un million de bébés Erasmus. Etre bébé de parents diplômés et de cultures différentes donne quelques atouts. Vu sa vie confortable, Moritz se sent un peu chat Erasmus bien que n’ayant pas fait d’études.
Il y a même un de ces bébés prénommé Erasme, du nom de l’humaniste européen du 16ème siècle. Il n’est pas certain que son prénom soit une chance. Par contre, Moritz est assez fier de son prénom européen, pas trop exotique, pas trop commun non plus comme un chat ordinaire. De fil en aiguille, il cherche à savoir si le prénom a une influence sur la destinée.
Une étude du magazine Les Echos du boulot montre que les Kevin ont 30% de chances en moins d’être embauchés que les Jean-Luc ou Vincent. Moritz pousse sa recherche sur Mikipedia ; ils disent deux choses très différentes : à l’origine, irlandaise, du prénom, Kevin signifiait beau garçon mais aujourd’hui, on lui donne le sens d’adolescent nuisible et immature. Que faire contre les clichés ? On trouve bien encore des gens qui ont peur des chats noirs, se dit Moritz.
Et si Jean-Luc ou Vincent sont des bébés Erasmus, alors les chances du Kevin diminuent encore. Toutefois, c’est mieux que de vivre dans l’est de l’Inde. Mamata, une jeune fille de 15 ans vient de créer une brigade d’enfants qui fait de la prévention contre le trafic humain dans les villages. Elle part à la rencontre des familles pauvres pour les informer sur les agents frauduleux et empêcher qu'elles n’acceptent de fausses propositions de travail qui conduisent à l’esclavage des enfants.

Alors, vaut-il mieux être chat qu’enfant en Inde ? Symboliquement, le chat est honoré comme en Égypte, et la déesse de la fécondité, Satî, a l'apparence d'un chat mais dans la réalité quotidienne, les témoignages montrent que ce statut n’est pas respecté. Tout fout le camp ! se dit Moritz.

Gérard Pouettre Quel plaisir de retrouver tous les quinze jours notre ami Moritz, chat noir, bienveillant, européen et très connecté à l'actualité revient pour nous délivrer son point de vue sur ce monde qui l'entoure.… Grâce à Gérard Pouettre, il intervient régulièrement dans le Journal de François pour notre plus grand plaisir. Et merci à Jean-Marie Brochard pour ses illustrations de Moritz !

 

D'Erasme à Mamata

Moritz Moritz sait que, selon leur lieu de naissance, les chatons n’ont pas les mêmes chances dans la vie, mais il découvre qu’il en est de même pour les enfants.
En regardant un reportage sur Planète Chat, il a l’impression que le destin de chacun se joue sur un coup de dés.

Cela commençait par ceux qui ont le plus de chance : les bébés Erasmus. Moritz pensait qu’il s’agissait de bébés nés sur une autre planète car il ne connaissait pas le dispositif européen créé il y a 30 ans pour les étudiants. Il voit bien l’intérêt de faire ses études dans un autre pays puisque lui-même a des maitres d’origine différente mais, les a-t-on envoyés pour avoir un diplôme ou pour faire des enfants, se demande-t-il ?
Il semble qu’ils aient souvent réussi les deux puisqu’il y a maintenant plus d’un million de bébés Erasmus. Etre bébé de parents diplômés et de cultures différentes donne quelques atouts. Vu sa vie confortable, Moritz se sent un peu chat Erasmus bien que n’ayant pas fait d’études.
Il y a même un de ces bébés prénommé Erasme, du nom de l’humaniste européen du 16ème siècle. Il n’est pas certain que son prénom soit une chance. Par contre, Moritz est assez fier de son prénom européen, pas trop exotique, pas trop commun non plus comme un chat ordinaire. De fil en aiguille, il cherche à savoir si le prénom a une influence sur la destinée.
Une étude du magazine Les Echos du boulot montre que les Kevin ont 30% de chances en moins d’être embauchés que les Jean-Luc ou Vincent. Moritz pousse sa recherche sur Mikipedia ; ils disent deux choses très différentes : à l’origine, irlandaise, du prénom, Kevin signifiait beau garçon mais aujourd’hui, on lui donne le sens d’adolescent nuisible et immature. Que faire contre les clichés ? On trouve bien encore des gens qui ont peur des chats noirs, se dit Moritz.
Et si Jean-Luc ou Vincent sont des bébés Erasmus, alors les chances du Kevin diminuent encore. Toutefois, c’est mieux que de vivre dans l’est de l’Inde. Mamata, une jeune fille de 15 ans vient de créer une brigade d’enfants qui fait de la prévention contre le trafic humain dans les villages. Elle part à la rencontre des familles pauvres pour les informer sur les agents frauduleux et empêcher qu'elles n’acceptent de fausses propositions de travail qui conduisent à l’esclavage des enfants.

Alors, vaut-il mieux être chat qu’enfant en Inde ? Symboliquement, le chat est honoré comme en Égypte, et la déesse de la fécondité, Satî, a l'apparence d'un chat mais dans la réalité quotidienne, les témoignages montrent que ce statut n’est pas respecté. Tout fout le camp ! se dit Moritz.

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